Les prédicateurs affrontent le nationalisme chrétien

Jun 19, 2023

Autrefois qualifié de « beau-fils avare parmi les fêtes américaines », nous soupçonnons que beaucoup de gens ignorent que demain (le 14 juin) est le Jour du drapeau.

Initialement proposé au 19e siècle pour favoriser à la fois le patriotisme et l'augmentation des ventes d'Old Glory par les fabricants de textiles, le président Woodrow Wilson a officiellement établi cette fête en 1916, puis le Congrès a promulgué son respect dans la loi en 1949. En plus de remarquer quelques drapeaux supplémentaires flottant dans votre quartier, il ne se passe pas grand-chose d'autre à cette occasion destinée à commémorer l'adoption officielle de la bannière étoilée.

Pourtant, pour Stephen Flick du Christian Heritage Fellowship, cette journée est empreinte d’une signification sacrée.

« Dans l’Amérique chrétienne contemporaine, les chrétiens doivent regarder au-delà des présentations populaires superficielles racontant les fêtes nationales et l’histoire pour discerner l’influence que le christianisme a eu sur la conception et la construction de l’Amérique », écrit-il.

Flick utilise donc une stratégie commune à ceux qui propagent l’idée que les États-Unis sont une nation « chrétienne ». Il parle de la foi de Betsy Ross, à qui on attribue traditionnellement la couture du premier drapeau américain. Il souligne que Francis Scott Key, à l'origine de l'hymne national, était un fervent chrétien. Enfin, il note que l'auteur du Serment d'allégeance était un pasteur baptiste (bien que Flick n'ait pas mentionné que le pasteur socialiste n'avait pas inclus « sous Dieu » dans le serment).

D’une manière ou d’une autre, l’origine religieuse de ces différentes personnalités fait du drapeau un symbole sacré et transforme le Jour du drapeau en « une contribution chrétienne à l’Amérique ».

« Plus les Américains se rendent compte à quel point les irréligieux et les laïcs ont refusé à tous les Américains le droit à l’appréciation de leur héritage chrétien, plus ils devraient être résolus à ne pas permettre que les générations futures soient privées de cet important trésor », a conclu Flick.

Ce que Flick ne semble pas réaliser, c’est que de nombreux pasteurs chrétiens font également partie de cette conspiration. Le clergé s’oppose de plus en plus au nationalisme chrétien – une idéologie qui cherche à fusionner les identités américaine et chrétienne pour défendre et maintenir un ordre social particulier – adoptée par Flick et d’autres.

Le Jour du drapeau est devenu le dernier point central de cet effort. Menée par Faithful America, une coalition de groupes religieux a appelé les pasteurs à prêcher contre le nationalisme chrétien le 11 juin, dimanche précédant la fête patriotique.

"L'Amérique fidèle a choisi le week-end précédant le Jour du drapeau pour notre événement" Prêchez et priez pour affronter le nationalisme chrétien ", car trop souvent, le drapeau est transformé en idole, assis près de l'autel devant les sanctuaires à travers le pays", a déclaré le révérend Nathan. Empsall, directeur exécutif de Faithful America, nous l'a dit. "Certes, en tant qu'Américains patriotes, nous pouvons honorer et honorons le drapeau de notre nation, et en tant que chrétiens, nous vénérons le Christ devant la croix - mais même si les deux objets sont d'une grande importance pour nous, un seul est pieux et un seul fait partie de notre foi. .»

Dans ce numéro de Un témoignage public, nous écoutons certains des sermons prêchés dimanche pour entendre quelles paroles du Seigneur les pasteurs participants ont dû partager sur les dangers du nationalisme chrétien. Ensuite, nous examinons plus largement d’autres façons dont les dirigeants et confessions chrétiennes s’expriment contre cette confusion problématique entre Dieu et le pays.

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Avant dimanche, plus de 300 membres du clergé et des responsables du culte de plusieurs confessions dans 45 États se sont inscrits pour participer au week-end inaugural « Prêchez et priez pour affronter le nationalisme chrétien ». Dans de nombreuses églises, cela signifiait aborder l’idéologie pendant le sermon, tandis que dans d’autres, la critique du nationalisme chrétien faisait l’objet d’une réflexion particulière pendant le service. Nous n'avons pas regardé tous les services, mais nous y avons assisté virtuellement à suffisamment d'entre eux pour obtenir nos badges parfaits de fréquentation de l'église pendant des mois (si seulement les points de présence étaient reportés sur d'autres semaines). Nous en soulignerons quelques-uns à titre d’exemples de la manière dont les prédicateurs ont relevé le défi.