Microsoft 365 Backup signe de dépendance et de complexité SaaS

Jul 07, 2023

Getty Images/iStockphoto

La plupart des fournisseurs de services et d'applications cloud suivent une tradition de longue date consistant à exiger des clients qu'ils sauvegardent et protègent leurs données sous les auspices du modèle de responsabilité partagée.

Cet accord rend les fournisseurs de cloud et les fournisseurs SaaS responsables de la disponibilité du service et de la maintenance de l'infrastructure, tandis que les clients sont responsables de la sauvegarde et de la protection des données qu'ils utilisent dans le service.

Cette délimitation, qui protège les fournisseurs d’applications et d’infrastructures contre d’éventuels problèmes juridiques et logistiques, pourrait devenir brouillée par Microsoft.

Le mois dernier, lors de Microsoft Inspire, le conglomérat technologique a dévoilé son intention de vendre Microsoft 365 Backup, un service de sauvegarde et de récupération pour sa propre suite SaaS de productivité et de collaboration Microsoft 365. Le service sera disponible en avant-première publique au quatrième trimestre 2023 via Microsoft Azure.

Cet ajout au portefeuille cloud de Microsoft s'appuie sur une combinaison de ressources et d'expérience qui place le fournisseur dans une position unique pour offrir de telles fonctionnalités, selon les experts en sauvegarde et restauration. Mais cela constitue également un indicateur de la demande future des clients et le marché n’a pas encore décidé à quoi ressemblera une offre de sauvegarde SaaS globale.

Microsoft 365 est peut-être l'ensemble d'outils de productivité le plus utilisé au monde, a déclaré Christophe Bertrand, analyste chez Enterprise Strategy Group de TechTarget. La protection des données Microsoft 365 est devenue une industrie à part entière pour les fournisseurs de sauvegarde, mais il reste à voir comment Microsoft commercialisera et exécutera son offre de protection.

Quoi qu’il en soit, selon Bertrand, les clients SaaS doivent toujours comprendre et respecter le modèle de responsabilité partagée avant qu’une catastrophe ne survienne, que certains clients continuent d’ignorer même après près d’une décennie de tentatives de sensibilisation.

« Microsoft 365 est l'outil de collaboration le plus répandu au monde », a-t-il déclaré. "Cela signifie des millions de sièges. La question est [si] ces données sont correctement protégées."

Microsoft 365 Backup fournit des services de sauvegarde et de récupération pour une poignée d'applications du portefeuille Microsoft 365 SaaS : OneDrive, SharePoint et Exchange Online.

Les fonctionnalités incluent la restauration de fichiers, de sites et de boîtes aux lettres à une échelle granulaire ou massive, ainsi que la possibilité de rechercher du contenu de sauvegarde à l'aide de métadonnées, selon Microsoft. Le service de sauvegarde ne s'étend actuellement pas aux applications telles que Teams, Word et Excel, entre autres.

Microsoft a refusé de commenter cet article.

Google propose également un portefeuille SaaS de productivité dans sa Google Cloud Platform (GCP). Mais comme d'autres fournisseurs de technologie, il ne propose pas son propre produit de sauvegarde pour Google Workspace.

Les acheteurs SaaS, susceptibles d'effectuer des achats non autorisés par le service informatique, ne sont peut-être pas conscients de la nécessité de sauvegarder et de protéger les données cloud, a déclaré Krista Macomber, analyste chez Futurum Group. La suite de productivité de Microsoft a une longue histoire dans l'entreprise, donc offrir un service que les acheteurs peuvent ajouter à leur panier lors du paiement offre une possibilité de protection qu'ils auraient autrement négligée.

"Nous protégeons déjà [des logiciels comme] Microsoft Exchange sur site depuis des décennies", a déclaré Macomber. "C'est un cas d'utilisation établi. Mais quand nous pensons à [Microsoft 365] ou à Google Workspace, ce sera une application plus récente née dans le cloud. Ce sera quelque chose dont nous avons vraiment besoin pour inculquer ce cas d'utilisation [de sauvegarde]."

Au-delà des promesses de rétablissement des accords de niveau de service ainsi que du fonctionnement dans les limites de sécurité de Microsoft 365, de la séparation logique entre les données et les opérations de la pile technologique, les détails fournis par Microsoft sur la manière dont le service fonctionnera sont rares.

Le manque d'informations obligera de nombreuses entreprises à s'en tenir à leurs services de sauvegarde et de restauration existants, en particulier ceux fonctionnant avec des téraoctets ou des pétaoctets d'informations, selon Jerome Wendt, fondateur et PDG de Data Center Intelligence Group. Les entreprises clientes ont des exigences en matière de protection des données qui dépassent la portée du service Microsoft, telles que des SLA ou des charges de travail plus exigeants et des applications SaaS tierces en dehors du portefeuille de Microsoft. Les clients du service de sauvegarde de Microsoft doivent également envisager la possibilité d'interruptions de service pour les restaurations si Azure lui-même se déconnecte.